En guise de mise en bouche, voici le prologue de La Débusqueuse de Monde.
ça reste du premier jet, bien sûr.
Dans le silence de l’hyperespace, le cargo suivait sa triste
course. Le Katamengo, un convoyeur d’esclaves sans identifiant. Son capitaine,
le Racha Kan. Otton aurait pu plus mal tombé, il en était conscient. N’empêche
qu’il détestait ça. Il ferma les yeux. Son maître posa son pseudopode à la base
de son crâne et se connecta à son cortex cérébral. L’Humain se sentit perdre
pied.
Il reprit conscience sur le solmat de la cabine du
capitaine. Seul, bien sûr. Il secoua la tête pour chasser les restes de
cauchemars qui s’accrochaient encore. La nausée s’invita, il serra les dents et
se releva avec lenteur, s’accrochant à la cuve de repos de l’octopoïde. Il se
retint de vomir dedans : le capitaine n’apprécierait pas et Otton ne
voulait pas finir dans la cale avec la cargaison. Il se traîna jusqu’au placard
aménagé pour lui, à peine la place de s’allonger, un point d’eau pour se rafraîchir
et boire, un vide-ordure faisait office en guise de toilettes. Un luxe que les
autres passagers lui envieraient sûrement.
Il se calla contre la cloison, le contact frais du métal l’aida
à retrouver sa balance. Les Rachas ne rêvaient pas. Depuis qu’ils avaient
découvert qu’ils pouvaient voler les rêves des Humains, la cote de ces derniers
s’était envolée. Les Rachas n’étaient pas seuls responsables. Trop peu
nombreux, ils ne formaient une clientèle suffisante. Si les Chalecks n’avaient
pas mis au point l’interface idoine permettant à nombre d’autres espèces d’en
faire autant, les Humains ne seraient pas devenus les pourvoyeurs de rêves de
la galaxie.
À choisir, Otton préférait quand même ce statut à celui
de viande en devenir. Parce qu’à son âge, c’est ce qui lui pendait au nez. Né
esclave, il savait que des Humains vivaient libres. Otton en avait souvent
croisé au hasard de ses multiples changements de propriétaire : des
hypocrites qui faisaient mine de ne pas savoir…
Depuis qu’ils avaient dû se résigner à quitter leur
planète natale, la Terre, les Humains s’étaient dispersés parmi les étoiles. Les
uns fondant de nouvelles colonies, les autres s’incrustant là où ils pouvaient,
quelquefois par la force. Ils s’étaient vite forgé une piètre réputation. Pourvoyeur
de rêve d’un trafiquant de viande, ce n’était pas si mal.
Le sas s’ouvrit et trois Karlags firent irruption dans la
cabine. Des matelots. Eux aussi esclaves. À part le capitaine Kan et peut-être
quelques rares officiers, peu d’êtres étaient libres à bords de ce rafiot.
— Qu’est-ce que vous faites là ? les invectiva
Otton. Vous croyez que le capitaine appréciera cette intrusion. Disparaissez,
et je garderai le silence !
— Le vieux poulpe est mort. On le fait rôtir, tu
veux ta part ?
Le reptilien rigolait de tous ses crocs, ses compagnons
de mutinerie saccageaient déjà ce qui passaient à porter de leurs larges mains griffues,
pour le seul plaisir de détruire. Débiles !
— Et les officiers ? s’inquiéta Otton.
— Des crickets et une saleté de Féla ? On les a
mis dans la chambre froide.
— Qui pilote, alors ?
— Ben, le système central !
L’Humain leva les yeux au plafond, la stupidité était
décidément la valeur la mieux partagée de l’univers !
Hey takisys ? Euh... Je ne sais pas si c'est bien toi, j'ai cru te reconnaître, en plus de ton pseudo, par les noms que tu donnes à tes personnages (j'ai pas encore tout lu). Bref, si c'est bien toi, je suis Rosa020, de FF.net, je ne sais pas si tu te souviens de moi : tu sais, la casse-pied qui te bombardait de reviews pour réclamer la suite de tes fics à corps et à cris ? J'aime bien ce que je lis ici, je repasserais avec un peu plus de temps. Fin bref... Si c'est bien toi, ravie de voir que tout va bien, je commençais à m'inquiéter ^^
RépondreSupprimersalut
Supprimerje te reconnais aussi, mais là, j'ai planté mon identification ffnet. C'est gentil d'être passée.