vendredi 28 décembre 2012

Petit bilan 2012

Nous arrivons à la fin de l’année, il est temps de faire un petit bilan.

En cette année 2012, j’ai :

* finalisé le tome 1 des Oubliés de l’Abbaye des Dunes : Sur Terre, en 1095, à la faveur d’un éboulement, des moines découvrent, enseveli sous leur cellier, ce qu’ils prennent pour une statue antique. À peine dégagée, celle-ci ouvre les yeux et déclare s’appeler John. Un peu surpris de se réveiller en telle compagnie, John - archéologue du futur, spécialiste de l’antiquité et latiniste - persuade les moines qu’il est un ange. Accessoirement, il leur demande de l’aider à déterrer ses onze compagnons.
Ces douze naufragés spatiotemporels se ressemblent trait pour trait : ils sont, en réalité, douze versions alternatives d’un même homme arrachées à leurs dimensions respectives par des voyageurs transdimensionnels. Comment ces hommes ont-ils pu survivre ? Qui les a enterrés là et pourquoi ? C’est ce que raconte ce tome 1.

* Écrit le premier jet du tome 2 : (Et non, pas de spoiler)

* Écrit le premier jet de la Débusqueuse de monde : Originaire de Caudane, une planète marécageuse, D’Guéba est une batracienne bien dans ses palmes. À bord de Koba, un cybersquale, vaisseau vivant doté d’un caractère irascible et d’un humour caustique, elle sillonne la galaxie à la recherche de planètes exomodelables. Alors qu’elle explore une planète morte, elle sauve un naufragé, Otton seul survivant du crash d’un transport d’esclaves. Tandis que D’Guéba est pressée d’abandonner son encombrant passager sur la première colonie un tant soit peu accueillante, l’Humain fait de son mieux pour se faire accepter comme nouveau membre d’équipage. Otton n’hésite pourtant pas à magouiller dans dos de la Caudata.  Les clients et intermédiaires de D’Guéba ne sont pas en reste non plus quand il s’agit d’entourloupes.  Sur fond de voyages interstellaires, d’incroyables rencontres et d’aventures exotiques, Otton fera-t-il le bon choix et D’Guéba saura-t-elle vaincre ses a priori ?

+ J’ai aussi écrit six nouvelles pour des appels à textes.

Pour l’instant, deux ont été sélectionné :

* La toute dernière résidente, pour le webzine l’imaginarius : Une histoire de momie sur fond de space opera. Le pdf est téléchargeable gratuitement ici.

* Le Synchromachintruc, une nouvelle Steampunk, pour le prochain numéro à paraître de Lunatique. Je mettrais plus d’info quand j’aurais un lien.

Projet pour 2013 ?

* Finaliser la Débusqueuse de Mondes, pour être en mesure de la proposer à des éditeurs.

* Ecrire le premier jet du tome 3 des Oubliés de l’Abbaye des Dunes.

* Finaliser les tomes 2 et 3.

* Écrire d’autres nouvelles.

* Et vous tenir un peu plus au courant.


Et pour commencer, je vous souhaite une bonne fin d'année et tout plein de bonnes choses pour 2013

mardi 31 juillet 2012

Nouveau prologue

Après réflexion, j'ai décidé de raconter cette histoire à la première personne et au présent. je jonglerai ainsi entre les points de vue de mes trois protagonistes.

Voici donc, la nouvelle version du prologue :

 
Docile, soumis, j’attends. Ça ne m’empêche pas de frissonner au contact du tentacule qui cherche son chemin le long de ma nuque, remonte vers ma tempe pour se connecter à mon biocom. Ne pas lutter, se détendre, fermer les yeux, respirer. Ne surtout ne pas oublier de respirer. La chute est immédiate, sans fin, je sombre, emporté dans mes propres cauchemars. Le Katamengo poursuit sa triste course dans le silence de l’hyperespace. Son capitaine, le Racha Kan, peut se délecter de mes terreurs, s’amuser de mes fantasmes. Je ne suis que son esclave, sa chose, un jouet dont, il se lassera, comme mes précédents maîtres avant lui. 

Quand je reprends conscience sur le solmat de sa cabine, il est parti. J’en remercie les étoiles et secoue la tête mollement pour évacuer les lambeaux de rêves qui tardent trop à s’étioler. S’en suit l’inévitable vague de nausée. Je me relève avec précaution en m’accrochant au rebord de sa cuve de repos. L’envie de vider mon estomac contrarié dans l’eau claire me traverse l’esprit, mais je me retiens : mon octopoïde de maître ne goûterait sans doute pas la plaisanterie, et je ne tiens pas à finir dans la cale avec le reste de la cargaison. 

Au-delà de ce lit aquatique, le placard aménagé pour mon usage prend des airs de refuge. Juste un réduit, avec à peine la place de s’allonger, un vide-ordures en guise de puits d’aisance et, luxe suprême, un point d’eau pour boire et se rafraîchir. Pour ce qui est de la porte, seul le capitaine peut l’activer. Impossible de m’isoler, ni même de m’en offrir l’illusion. 

Après m’être passé un peu d’eau sur la figure, je me calle contre la cloison du fond pour retrouver ma balance. Pas question de me plaindre : ceux qui s’entassent dans les soutes tueraient pour être à ma place. Leur seul crime : être comestible. Moi aussi, je le suis, mais je rêve. Ou plutôt, cauchemarde. Les Rachas sont très friands d’émotions fortes. Depuis que ces octopoïdes pustuleux ont découvert comment se connecter aux Humains pour voler leurs rêves, la cote de mon espèce s’envole sur les plateformes de vente à travers la galaxie. Cette responsabilité n’incombe pas aux seuls Rachats, ils forment une clientèle par trop parcimonieuse. Leur soudain intérêt pour un peuple peu apprécié, excepté pour ses qualités gustatives, a cependant éveillé la curiosité. Plus futés et toujours pragmatiques, les Chalecks n’ont pas été longs à mettre au point l’interface idoine permettant d’ouvrir le marché à d’autres utilisateurs. C’est ainsi que les Humains, de viande dépréciée, sont devenus des pourvoyeurs de rêves. 

À choisir, ce statut me convient tout à fait. Bien sûr, celui d’homme libre me siérait plus. Les Humains, répondant à ce critère, ne manquent pas. Depuis qu’ils ont dû se résigner à quitter la Terre, feu notre planète d’origine, ils se sont disséminés un peu partout. Les uns créant des colonies sur des mondes vierges, d’autres s’incrustant là où ils pouvaient quelquefois par la force et souvent aux dépens des autochtones. Ils ont eu tôt fait de se forger une solide réputation de sagouins interstellaires. 

Aux hasards, de mes nombreux changements de propriétaire, j’en ai rencontré de ces hypocrites qui faisaient mine de ne pas savoir et regardaient ailleurs, toujours du côté de leurs intérêts. Je suis moi-même trop opportuniste pour leur en vouloir. Né esclave, survivre est devenu, une seconde nature, un art dans lequel j’excelle. 

Je sursaute quand la porte d’entrée s’ouvre dans un souffle discret, ce n’est pas mon maître qui revient. Je relève le nez : trois Karlag aux écailles luisantes, collerettes hérissées font irruption dans la cabine. Des matelots. Eux aussi esclaves. À part le capitaine Kan et peut-être quelques rares officiers, il n’y pas beaucoup d’êtres libres à bords de ce rafiot. Chacun d’eux doit peser deux fois mon poids. Leurs tronches écrasées de gators laissent entrevoir des crocs verdâtres. Ça sent pas bon ! Qu’est-ce qu’ils fichent là !

— Vous ne vous seriez pas tromper de porte pas hasard ? Vous êtes dans les quartiers du capitaine, ici. Fichez le camp et je garderais le silence !

Le plus gros esquisse un rictus peu engageant :

— Le vieux poulpe est mort. On le fait rôtir, tu en veux une part ?

Satisfait de sa boutade, le reptilien en salive. Ses compagnons de mutinerie commencent à saccager tout ce qui a le malheur de passer à porter de leurs larges patasses griffues. Juste pour le plaisir de détruire. Une joyeuse bande de débiles ! Une sueur froide s’insinue entre mes omoplates, je dégluti avec peine. Mes maigres privilèges menacent de se retourner contre moi et une multitude de questions se bousculent dans ma tête : 

— Et les officiers, qu’en pensent-ils ?

— Des crickets et cette saleté de Féla ? On les a fermés dans la chambre froide, pour plus tard. La route risque d’être longue.

— Qui pilote, alors ?

— Ben, le système central ! 

Suis-je donc bête ! Devant une telle démonstration de stupidité, j’en lève les yeux au plafond qui ne m’en tient pas rigueur. Sûr que l’intégrité des systèmes de navigation et protocoles d’approches d’un transport d’esclaves qui voyage sans identifiants ne doivent en aucun cas être mis en doute. Avec de pareils rigolos, nous sommes tirés d’affaire. Sans compter, que notre défunt capitaine, n’avait probablement pas pensé à verrouiller l’accès à ladite unité centrale. Les mutineries se faisaient tellement rares ! Zen, disait ma mère. Dans un long souffle discret, j’évacue mon stress, avant de poser l’ultime question :

— Et votre chef, c’est qui ?


mercredi 27 juin 2012

Prologue


En guise de mise en bouche, voici le prologue de La Débusqueuse de Monde.
ça reste du premier jet, bien sûr. 

Dans le silence de l’hyperespace, le cargo suivait sa triste course. Le Katamengo, un convoyeur d’esclaves sans identifiant. Son capitaine, le Racha Kan. Otton aurait pu plus mal tombé, il en était conscient. N’empêche qu’il détestait ça. Il ferma les yeux. Son maître posa son pseudopode à la base de son crâne et se connecta à son cortex cérébral. L’Humain se sentit perdre pied.
Il reprit conscience sur le solmat de la cabine du capitaine. Seul, bien sûr. Il secoua la tête pour chasser les restes de cauchemars qui s’accrochaient encore. La nausée s’invita, il serra les dents et se releva avec lenteur, s’accrochant à la cuve de repos de l’octopoïde. Il se retint de vomir dedans : le capitaine n’apprécierait pas et Otton ne voulait pas finir dans la cale avec la cargaison. Il se traîna jusqu’au placard aménagé pour lui, à peine la place de s’allonger, un point d’eau pour se rafraîchir et boire, un vide-ordure faisait office en guise de toilettes. Un luxe que les autres passagers lui envieraient sûrement.
Il se calla contre la cloison, le contact frais du métal l’aida à retrouver sa balance. Les Rachas ne rêvaient pas. Depuis qu’ils avaient découvert qu’ils pouvaient voler les rêves des Humains, la cote de ces derniers s’était envolée. Les Rachas n’étaient pas seuls responsables. Trop peu nombreux, ils ne formaient une clientèle suffisante. Si les Chalecks n’avaient pas mis au point l’interface idoine permettant à nombre d’autres espèces d’en faire autant, les Humains ne seraient pas devenus les pourvoyeurs de rêves de la galaxie.  
À choisir, Otton préférait quand même ce statut à celui de viande en devenir. Parce qu’à son âge, c’est ce qui lui pendait au nez. Né esclave, il savait que des Humains vivaient libres. Otton en avait souvent croisé au hasard de ses multiples changements de propriétaire : des hypocrites qui faisaient mine de ne pas savoir…
Depuis qu’ils avaient dû se résigner à quitter leur planète natale, la Terre, les Humains s’étaient dispersés parmi les étoiles. Les uns fondant de nouvelles colonies, les autres s’incrustant là où ils pouvaient, quelquefois par la force. Ils s’étaient vite forgé une piètre réputation. Pourvoyeur de rêve d’un trafiquant de viande, ce n’était pas si mal.
Le sas s’ouvrit et trois Karlags firent irruption dans la cabine. Des matelots. Eux aussi esclaves. À part le capitaine Kan et peut-être quelques rares officiers, peu d’êtres étaient libres à bords de ce rafiot.
— Qu’est-ce que vous faites là ? les invectiva Otton. Vous croyez que le capitaine appréciera cette intrusion. Disparaissez, et je garderai le silence !
— Le vieux poulpe est mort. On le fait rôtir, tu veux ta part ?
Le reptilien rigolait de tous ses crocs, ses compagnons de mutinerie saccageaient déjà ce qui passaient à porter de leurs larges mains griffues, pour le seul plaisir de détruire. Débiles !
— Et les officiers ? s’inquiéta Otton.
— Des crickets et une saleté de Féla ? On les a mis dans la chambre froide.
— Qui pilote, alors ?
— Ben, le système central !
L’Humain leva les yeux au plafond, la stupidité était décidément la valeur la mieux partagée de l’univers !

mardi 26 juin 2012

La Débusqueuse de Monde


Nouveau projet.
Roman SF fantaisiste
Format : Oneshot de  300 Kcecs


Pitch : D’Guéba est une grenouille bien dans sa peau. Originaire de Caudane, une planète marécageuse, elle sillonne la galaxie à la recherche de planète exoformable pour le compte de clients ayant maille à partir avec leur habitat naturel ou parfois même d’adoption. Ce n’est pas une activité très lucrative, mais oh combien gratifiante. En effet, l’exoformation consiste à donner un formidable coup de pouce à l’apparition de la vie, où quelquefois pour relancer un écosystème moribond. Mais si D’Guéba a beaucoup de qualités, elle nourrit un fort a priori négatif à l’encontre des humains : des pourrisseurs de planètes, des assassins d’écosystèmes. Essaimés sur de nombreuses colonies qu’ils épuisent l’une après l’autre, ils sont d’ailleurs parmi les meilleurs clients de la débusqueuse de monde.

Dans cette quête toujours renouvelée, D’Guéba fait équipe avec Koba, un cybersquale. Koba est un vaisseau vivant doté d’un caractère irascible et d’un humour caustique. 

Au court d’une mission qui n’aurait dû être qu’une formalité, D’Guéba tombe sur Otton, un naufragé bizarre et débonnaire. Né esclave, vendu et revendu de nombreuses fois, Otton est d’abord et avant tout un « survivor ». Cependant, l’humain se prend vite d’affection pour ses sauveteurs et n’a plus qu’une idée en tête : devenir un membre à part entière de cet équipage. 

Otton n’est pas le seul souci du capitaine D’Guéba, des aigrefins essayent de lui voler le fruit de son travail alors qu’il arrive juste à maturité. En effet, les lois qui régissent l’occupation d’une planète sont assez subtiles pour que des malhonnêtes tentent d’en profiter. 

État du projet: deux nouvelles pour un total de 70 K cecs à retravailler complétement. 

challenge : avoir bouclé un premier jet d'ici fin septembre tout en continuant de travailler sur le tome II des Oubliés de l'Abbaye des Dunes.